La pneumopathie infiltrante diffuse demeure l’une des pathologies qui pose le plus de problème au praticien, de part son diagnostic étiologique difficile et sa prise en charge. Le scanner thoracique de haute résolution est un élément clé dans le bilan diagnostique. Il convient de l’analyser systématiquement, tout d’abord en recherchant le signe radiologique prédominant et sa répartition.
Nous avons étudié 70 dossiers de PID en analysant les données cliniques et scanographiques.
La moyenne d’âge était de 51 ans et il y avait une prédominance masculine. Les symptômes cliniques étaient dominés par la dyspnée (90 % des cas), la toux sèche (85 % des cas) et la douleur thoracique dans 11 % des cas. Au scanner thoracique, les micronodules étaient notés dans 30 % des cas. L’épaississement des septums interlobulaires et/ou intralobulaires notés dans 55 % des cas et le verre dépoli dans 40 % des cas. Un rayon de miel était trouvé dans 58 % des cas, les adénopathies médiastinales dans 29 % des cas. La présentation radiologique et les signes extrathoraciques spécifiques trouvés dans 20 %, notamment les signes cutanés (6 %), sclérodactylie 2 %, ainsi que le bilan paraclinique (immunologie, bronchoscopie souple) ont permis de conclure à une PID secondaire à une sarcoïdose dans 39 % des cas associée, à un collagénose dans 20 % des cas (sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde, dermatomyosite), PID secondaire à une alvéolite allergique extrinsèque dans 4 % des cas. En l’absence des signes extrathoraciques et la négativité des examens paracliniques, l’image scanographique a permis de conclure à une fibrose pulmonaire idiopathique dans 40 % des cas, d’une pneumopathie infiltrante non spécifique (PINS) dans 9 % des cas, la PINS est classée idiopathique dans 6 % des cas.
Une approche clinique et scanographiques, basée notamment sur l’analyse des signes prédominants, guide le clinicien dans la prise en charge des PID.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.